La littérature m'aident à panser l'image photographique, et à envisager dans le manque qu'elle installe, autre chose qu'une désolation, qu'un isolement.
Depuis maintenant 4 ans, je vais à la rencontre de documents, d'objets, de lieux, de personnes et de mythes qui sont associé à l'idée d'expansion et d'exploration.
Chacun de ces éléments en appelle d'autres dans un jeu de kyrielle, de mise en abîme.
La contraction et l'articulation de ces éléments tendent à produire des objets de plus en plus autonomes vis à vis d'un discours préétabli et à définir un espace autre.
Le projet « Lisières » reflète les méandres d'un imaginaire. A partir de quel marge, notre représentation du monde se constitue t-elle?
Je me situe frontalement à la lisière d'un monde fondamentalement étranger qui se façonne par ces marges.
Mes images sont réalisées à partir d'une destination, d’une observation de part et d'autre d'une limite qui définit l'essence des espaces qu'elle délimitent.
Ici l'outils photographique exhume en quelque sorte des objets, des lieux, des inscriptions oubliés.
Cet ensemble vise à explorer les différents accès que permettent les images aux espaces, et de définir mais je devrais dire, d’aménager un territoire par un jeu de piste. Cette itinérance ne vise certainement pas le coeur de ce territoire mais croit plutôt à en esquisser l’essence par sa périphérie, sa lisière.